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Articles sur Montherlant (hors presse)

145. Correspondance Henry de Montherlant (1895-1972) – Jeanne Sandelion (1899-1976)
de 1926 à 1930, par Henri de Meeûs

Introduction

Après avoir inséré la Correspondance manuscrite complète d’Alice Poirier et de Montherlant de 1926 à 1961 sur le site www.montherlant.be (lire les articles 119123124126127 et 128 sur ce site), nous entreprenons maintenant la publication de la Correspondance entre Jeanne Sandelion (1899-1976), poétesse française, femme de lettres, et Montherlant.

Ces correspondances manuscrites furent toutes deux achetées en vente publique chez Christie’s en 2015 et sont ma propriété.

On lira déjà sur notre site un article détaillé n°28, écrit il y a dix années, « Jeanne Sandelion, poétesse et amoureuse de Montherlant », ayant pour sujet Jeanne Sandelion, son amour de la littérature, son œuvre de poétesse, sa vie provinciale et d’abord et avant tout son admiration, son amour, pour l’écrivain qu’elle a lu pour la première fois en 1923.

Après une vision « synthétique », on entre maintenant dans le détail des lettres que s’échangèrent Sandelion et Montherlant. Toutes les lettres (plus de 400) de Sandelion et de Montherlant sont inédites, sauf celles au nombre de 45 que Montherlant adressa à Sandelion entre 1926 et 1930, et que celle-ci accepta de faire connaître dans son livre Montherlant et les Femmes, publié en 1950 par l’éditeur Plon.

Jeanne Sandelion, poétesse, inspirée par l’amour, resta de 1926 à 1960 en correspondance avec Montherlant. Ils se rencontrèrent à Alger pour la première fois en février 1928. Elle le visita ensuite à Paris, dînèrent souvent ensemble dans de petits restaurants, assistèrent à des concerts (Montherlant avait horreur des concerts et du public !) – et surtout dialoguèrent par lettres sur leur œuvre respective, sur les écrivains, sur leurs sentiments, leurs admirations ou leurs dégoûts.

En suivant les années qui passent dans ces lettres, on constate le temps et l’énergie que Montherlant consacra à Jeanne Sandelion, l’encourageant à publier.

Il fit jouer ses relations dans le milieu de l’édition, éprouvant une admiration réelle pour l’œuvre poétique de Sandelion, et pour son roman L’Age où l’on croit aux îles qu’il préfaça.

Il y eut dans leurs relations deux périodes de brouille. La plus forte fut quand Jeanne Sandelion apparut pour le public lettré et les médias comme le modèle d’Andrée Hacquebaut, personnage très important, un peu ridicule de la vieille fille énamourée, du roman en 4 tomes Les Jeunes Filles, de Montherlant, publié de 1934 à 1939. Ce fut une blessure pour elle, elle ne le lui pardonna pas même si après un silence plus ou moins prolongé, elle reprenait le dialogue et le courrier. On verra tout cela dans cette immense Correspondance.

Dans un dernier billet, le 12 avril 1960, Montherlant lui écrivait : « Vous la sublime vierge Blandine, et moi, l’affreux Préfet Spendius, pardonnons-nous mutuellement d’un monde à l’autre. »

La correspondace Henry de Montherlant – Jeanne Sandelion

Fichier PDF à consulter: PREMIERE PARTIE : DE 1926 A 1930

 

Je rapporte tout à vous sans cesse… (Lettre de Sandelion à Montherlant du 16 juin 1928).
Jeanne Sandelion et Henry de Montherlant.