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Articles sur Montherlant (hors presse)

44. Henry, Léon Vicomte Camusat de Riancey (1816-1870), arrière-grand-père maternel d'Henry de Montherlant

 
 

Armoiries des vicomtes
de Riancey.

Henry, Léon Vicomte CAMUSAT DE RIANCEY, né le 24/10/1816 à PARIS (PARIS - FRANCE) et décédé à Paris le 9 mars 1870

Mandats à l’Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

13/05/1849 - 02/12/1851, Sarthe, Droite

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (A.Robert et G.Cougny)

Représentant en 1849, né à Paris le 24 octobre 1816, mort à Paris le 9 mars 1870, d’une ancienne famille noble de Champagne, petit-fils d’un émigré mort à l’armée de Condé, fit ses études au collège Henri IV, remporta le prix d’honneur de rhétorique au concours général, étudia le droit, se fit inscrire comme avocat au barreau de Paris et fut secrétaire de Philippe Dupin. Défenseur attitré des journaux catholiques et légitimistes, il plaida notamment pour l’Univers, pour les PP. Combalot et Souchet, et quitta le barreau en 1844 pour entrer dans le journalisme. Il collabora activement à l’Ami de la religion, au Correspondant, à l’Union monarchique, adopta les idées de Montalembert, et fut secrétaire du “comité électoral pour la liberté religieuse”. Après la révolution de février, M. de Riancey se porta candidat à la Constituante dans la Sarthe le 4 juin 1848, lors dit scrutin complémentaire motivé par deux options ; mais il n’obtint que 4,317 suffrages. Il fut plus heureux aux élections pour l’Assemblée législative (13 mai 1849) ; élu représentant de la Sarthe, le 10e et dernier, par 51,165 voix (103,029 votants, 135,640 inscrits), il siégea à droite, s’associa à toutes les motions de la majorité monarchiste et prit plusieurs fois la parole, notamment dans les débats sur la loi de l’enseignement. Dévoué à la politique légitimiste, il ne se rallia point au parti de l’Elysée, fut arrêté et détenu pendant quelques jours à Vincennes lors du coup d’Etat du 2 décembre, et, reprenant la plume de journaliste, devint, en 1852, rédacteur en chef de l’Union, organe du comte de Chambord, qu’il a dirigé jusqu’à sa mort. Le 29 février 1852, il obtint, comme candidat royaliste au Corps législatif, dans la 4e circonscription de la Sarthe, 453 voix seulement contre 18,888 à l’élu officiel M. de Bauveau. C’est dans un voyage à Rome, au concile du Vatican (1869), qu’il contracta le germe de la maladie dont il mourut quelques mois après. Il était décoré des ordres du Pape, des Deux-Siciles, de Parme, de Modène, du Saint-Sépulcre, etc. Outre sa collaboration quotidienne à plusieurs journaux légitimistes, M. de Riancey, dont le désintéressement et la loyauté furent appréciés de tous les partis, publia un grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels une Histoire du monde depuis la création jusqu’à nos jours (1838-1841) ; Histoire résumée du moyen âge (1841) ; Histoire critique et législative de l’instruction publique et de la liberté d’enseignement en France (1844) ; La loi et les jésuites (1845) ; L’Empire et la Restauration (1856) ; Vie des Saints (1866), etc.

Note

Il est peu connu que l’arrière-grand-père de Montherlant fut emprisonné quelques temps à la suite du Coup d’Etat du 2 décembre 1852 du futur Napoléon III. Riancey resta jusqu’à sa mort fidèle aux Rois de France.

Montherlant eut donc deux aïeux emprisonnés :

a) François Millon, seigneur de Montherlant et de La Verteville (1726-1794), Avocat au Parlement, Député du Tiers aux Etats généraux de 1789, Membre du conseil royal d’agriculture, guillotiné Place de la Nation le 23 juin 1794, et inhumé au cimetière de Picpus, marié à Geneviève-Rosalie Dumoulin de Paillart

b) Henry de Riancey incarcéré quelques jours dans les prisons de Vincennes en 1852, pour sa fidélité aux Bourbons. Il était marié à Clémence-Pauline-Zoé Lefebvre des Vaux